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LE VARROA SUR LE DEPARTEMENT DE LA REUNION

23 Mai 2017

Le Varroa s'est installé dans notre île. C'est malheureusement une réalité. Après la détection du premier foyer de varroa du 04 Mai 2017 à St Denis de la Réunion. Ce qui fût non seulement une surprise, mais surtout un « choc » pour toute la filière apicole Réunionnaise. C’est une date qui sera marquée d’une pierre blanche. Je rappelle que jusqu’ici le département était indemne de varroa.


Bien sûr, je suis solidaire avec tous mes collègues apiculteurs de loisir et professionnels. D’un naturel à ne pas réagir à chaud, ma réaction était la suivante : consternation, réflexions, décisions. Je voudrais surtout rester réaliste.L’épée de Damoclès « varroa » est tombée ce 04 Mai 2017.La hantise de l’arrivée du varroa à la Réunion a disparue. C’est clair. Il est chez nous. Avec un sentiment d’impuissance car n’ayant eu aucune possibilité de parades face à une probable ou imminente introduction (détecté à Madagascar en 2010 et à l’île Maurice en 2014). Mais aussi avec un sentiment d’écœurement vis-à-vis de celui, celle ou ceux qui l’a introduit, l’avenir nous le dira peut-être. La dissémination ne peut se faire que par l’abeille elle-même. Nous sommes sur une île, la terre la plus proche est à plus de 200 km. Et enfin un sentiment de frustration au vu de la situation à ce jour ou l’éradication nous semble irréalisable voire impossible.


Dorénavant nous sommes dans l’obligation de faire avec, c'est-à-dire :

  • COLLABORER davantage avec les différents services de la DAAF et du GDS R,

  • SE FORMER (sur le parasite, ses physiologies et les moyens de luttes),

  • REDOUBLER de vigilance dans nos ruchers,

  • FAIRE ÉVOLUER nos pratiques apicoles.


Ne gaspillons plus nos énergies pour ce qui vient de se passer. Nous avons déjà défini les moyens de luttes. Nous avons élaboré un Plan Sanitaire d’Élevage (PSE). Nous devons surtout nous préoccuper de l’avenir tout en restant positif. Avec une avalanche de questionnements, des conséquences sur les points suivants qui seront développés très prochainement à savoir :


  • La vie de l’Abeille Réunionnaise (domestique ou pas),

  • la vie de l’apiculteur de demain (réaction de nos jeunes apiculteurs),

  • les effets collatéraux (sur la biodiversité, l’agriculture, l’horticulture).


Sans être fataliste, je précise également que nous ne sommes malheureusement pas à l’abri :


  • d’une part, du petit coléoptère des ruches (Aethina tumida) qui est bien installé sur le territoire mauricien.

  • d’autre part, la loque américaine, qui est une maladie grave du couvain operculé causé par une bactérie (Paenibactillus larvea).


Par conséquent, dés maintenant, VIGILANCE, SIGNALEMENT et LUTTE sont les maîtres mots.

Je tiens à remercier la préfecture, les services de l’état via la DAAF en symbiose avec le GDS de la Réunion, la chambre d’agriculture et les autres organismes de la filière apicole de la Réunion (SAR, Coopemiel) pour la grande réactivité de tous. La détermination sur le déploiement des mesures d’urgence pour limiter la propagation de ce parasite qu’est le varroa a été remarquable.


Association pour le Développement Apicole de l’île de la Réunion (ADAR)

Le Président,

VAULDIN Paul Jean François